L’historique des versions d’Android

Le système de Google n’aurait pas connu un tel succès s’il était resté le même en six ans. C’est là que l’on voit la puissance d’un tel OS qui a su s’adapter aux besoins des utilisateurs à chaque incrémentation et qui s’embellit de nouveautés.

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Toutes les itérations d’Android

Android 1.0 et 1.1 : « Android »

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Le HTC Dream et son fameux (mauvais) clavier coulissant

À la date du 22 octobre 2008, nous avons vu arriver le premier smartphone sous Android, chez l’opérateur T-Mobile en Amérique, le HTC Dream (ou HTC G1). Et savez-vous que sur celui-ci, il n’y avait pas encore de clavier ou la gestion du multitouch ? Impensable de nos jours n’est-ce pas ?

 

 

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L’interface est légère mais l’essence d’Android est omniprésente

La grande innovation pour cette première version d’Android fut la barre de notifications, au travers d’un menu déroulant qui regroupe plusieurs affichages pratiques et rapidement accessibles. Ce fut aussi l’apparition des widgets et de l’ancêtre du Google Play Store, l’Android Market.

Mais la boutique présentait bon nombre de défauts par rapport à l’App Store : très peu d’applications, l’absence de types de paiements, et il aura fallu attendre près d’un an pour que tout cela soit corrigé.

La mise à jour 1.1 dénommée « Banana Bread », en version bêta, est vite arrivée par la suite, au mois de février en 2009. Elle corrigeait de nombreux bugs. De plus, les mises à jour via OTA allaient enfin se démocratiser pour installer les futurs versions du système en passant par une connexion Wi-Fi ou 3G.

Tout allait donc pour le mieux et le bel avenir du système au bugdroid.

Android 1.5 : « Cup Cake »

La mise à jour 1.5 « CupCake » a été publiée le 30 avril 2009, améliorant l’interface graphique d’Android. À partir de celle-ci, il a été décidé de nommer les différentes versions du système avec des noms de gâteaux, en suivant l’ordre alphabétique.

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L’apparation du clavier AOSP de Google

CupCake était donc la troisième itération de l’OS, mais surtout la venue (enfin) du premier clavier tactile, et du presse-papier. Avant cela, il aurait été impossible de faire un copier/coller d’un texte, ce fut chose possible dès cette version.

Enfin, c’est à partir de cette version 1.5 que vous pouviez enregistrer des vidéos sur votre smartphone, envoyer celles-ci directement sur Youtube ou Picasa et profiter de quelques ajouts mineurs dans les contacts et le journal d’appels.

Android 1.6 : « Donut »

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Android est rapide maintenant ! Il connait la 3G.

Si la version 1.5 était une mise à jour majeure, celle qui a suivi l’était moins. Android 1.6 « Donut » offrait tout de même quelques nouvelles fonctionnalités comme la prise en charge du réseau CDMA, le support d’autres résolutions d’écran.

 

Oui, il ne fallait compter que sur une résolution maximum de 480 x 320 pixels (en mode portrait) et la mise à jour 1.6 aura permis de gérer toutes les résolutions allant jusqu’à la HD, avec une résolution de 1280 x 720 pixels, un grand pas en avant pour le système.

 

Cette version apportait également la fonction de recherche directement en local sur votre appareil Android, en comptant également sur les recherches internet grâce à Google Search.

On se souviendra aussi de la mise à jour de l’Android Market qui offrait de nouvelles catégories comme les « meilleures applications gratuites » et les « meilleures applications payantes », sans oublier l’appareil photo qui a été améliorée pour devenir plus confortable à l’utilisation.

Android 2.0 et 2.1 : « Eclair »

Google a frappé fort à la fin du mois d’octobre 2009, en publiant la version Android 2.0 « Eclair », tandis que Motorola annonçait son téléphone Droid. Il aura surtout été possible grâce à cette mise à jour d’associer plusieurs comptes Google au même appareil.

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L’interface s’étoffe petit à petit.

Celle-ci aura été majeure et aura apporté beaucoup de fonctionnalités intéressantes, comme les suivantes :

  • Amélioration du clavier tactile
  • Fonds d’écran animés
  • Prise en charge du Bluetooth 2.1
  • Arrivée de Google Maps
  • Nouvelles fonctions pour l’appareil photo (flash, zoom digital, balance des blancs, effets de couleurs et focus macro)

La fonction « speech-to-text » a fait également son apparition et introduit la synthèse vocale au sein du système Android.

Android 2.2 et 2.3 : « Froyo »

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Android vient de passer un cap coté interface.

Le 20 mai 2010 arrivait la version Android 2.2 « Froyo », qui a profité au Nexus One tout
d’abord (Google oblige) et ce fut à nouveau de belles améliorations pour le système open-source.

De nouveaux raccourcis ont été ajoutés aux côtés du lanceur d’applications : le téléphone et le navigateur natif. La mise à jour proposait également du nouveau pour la galerie avec une meilleure interface pour regarder vos photos, des effets de transition, ce qui rendait l’OS encore plus convivial.

C’est une version particulière qui a apporté le support de Flash Player 10.1, la prise en charge des écrans ayant une densité de pixels de 320 ppi et l’ajout du fameux écran de verrouillage à mot de passe ou code PIN.

Et arriva ce qui arriva, le 6 décembre de la même année, Google publie la version android-2-3-gingerbread[1]2.3 « Gingerbread ». Elle n’aura pas apporté grand chose, mais surtout des améliorations sur la prise en charge et le support de la VoIP, de NFC, du capteur frontal sur les appareils concernés et un passage au système de fichiers ext4 que les amateurs de GNU/Linux connaissent fort bien.

Le Nexus S est né avec Google et Samsung. De plus, les widgets ont subi une belle refonte et l’interface a adopté des tons verts et une nouvelle barre de notification noire. Notez également que les batteries de nos appareils ont apprécié cette mise à jour mineure qui aura été un vrai gain en autonomie.

Dernier point à relever, l’accès à des outils fournis par Google pour permettre le développement d’applications Android en natif, rien que ça, et c’est ce qui aura sans doute permis au système d’évoluer dans le bon sens.

Android 3.0 : « Honeycomb »

Dans toute l’histoire de l’OS, il existe une mise à jour, la 3.0 « Honeycomb », qui fut réservée aux tablettes Android. À cette époque, la société Motorola détenait l’exclusivité avec son smartphone Droid et la version 2.0 du système. La tablette Xoom est née avec cette mise à jour Honeycomb et nous avons pu découvrir le nouveau virement de bord de la part de Google sur l’interface.

Celle-ci arborait des couleurs similaires aux versions actuelles : une dominance de bleu. Fini le vert, et terminés les boutons physiques « Retour » et « Menu », devenus entièrement tactiles pour l’occasion.

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Version seulement pour les tablettes

Le multitâche fut également à l’honneur dès l’arrivée de cette mise à jour grâce à Matias Duarte devenu designer chez Google pour repousser les limites de l’expérience utilisateur.

Du côté des mises à jour suivantes, la 3.1 et la 3.2, on aura apprécié de pouvoir enfin redimensionner les widgets sur ses pages, mais également le support du format FLAC (pour les amoureux de la musique) et la prise en charge des processeurs Qualcomm et des tablettes tactiles de 7 pouces.

Android 4.0 : « Ice Cream Sandwich »

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Voici l’interface que nous connaissons tous

C’est le 19 octobre 2011 que l’histoire d’Android va atteindre son apogée (ou presque). L’arrivée de la version 4.0 « Ice Cream Sandwich », compatible sur smartphones et tablettes nous laisse rêveur avec beaucoup de nouveautés tant attendus par les utilisateurs, et quelques unes que je vous cite ci-dessous :

  • Ajout de dictionnaires dans le clavier virtuel
  • Application photo améliorée, rapidité de capture quasiment en mode rafale
  • Capture d’écran native
  • Consultation de son trafic data, pour ne plus avoir de hors forfait à votre prochaine facture
  • Création plus facile de dossiers d’applications
  • Écran de verrouillage repensé, sous forme d’un cadenas qui permet de lancer des applications en raccourcis
  • Mise à jour du navigateur (ouvertures de plusieurs pages, navigation privée)
  • Prise en charge de l’enregistrement vidéo Full HD 1080

Android 4.1, 4.2 et 4.3 : « Jelly Bean »

« Jelly Bean » est le dernier nom d’Android, annoncé le 27 juin 2012 lors du Google android-4-1-jelly-bean[1]I/O. Le premier appareil équipé de la mise à jour 4.1 fut la Nexus 7, la tablette de Google commercialisée à partir du 13 juillet 2012 aux États-Unis.

C’est une mise à jour qui fut très attendue, et pour preuve, à l’heure actuelle, nos appareils sont encore équipés d’une version Jelly Bean de l’OS. D’abord, le « Project Butter » a triplé la vitesse de rafraîchissement du système pour atteindre 16 millisecondes, un record. Le système d’Apple avait donc bien du soucis à se faire, n’étant plus le seul à être aussi réactif.

La firme de Moutain View a également refait parler d’elle avec la venue de Google Now, un véritableservice qu’on pourrait rapprocher de Siri sur iOS.

Le 29 octobre 2012 sortait la version suivante, Android 4.2, toujours une Jelly Bean. android-4-2-jelly-bean[1]Avec cela, Google a fait l’annonce de trois nouveaux dispositifs : le Nexus 4, la Nexus 10 et une prochaine Nexus 7. Une mise à jour qui a comme d’habitude, apporté un lot de nouvelles fonctionnalités.

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L’immersion avec photosphère est saisisante

Parmi elles, on aura remarqué la nouveauté du clavier tactile, avec la fonction Swipe permettant de glisser son doigt sur ce dernier pour écrire, un moyen très rapide pour envoyer vos SMS. En ce qui concerne les tablettes, elles pouvaient enfin profiter d’un système multi-utilisateur pour diversifier l’usage de votre appareil au sein de la famille par exemple.

Sinon, la version 4.2 a également apporté la fonction Photosphere au sein de l’application photo dans le mode panorama, permettant de réaliser des clichés sphériques.

De prime abord, la mise à jour 4.3 a délivré la restriction au niveau des comptes utilisateur, afin de pouvoir bloquer ou non des accès à certaines applications, si vous prévoyiez de laisser jouer vos enfants. On pourra également noter le support du Bluetooth Smart, pour un transfert de données encore plus rapide, en économisant de la batterie.

En plus de ça, OpenGL ES 3.0 a été ajouté au système et permet la conception d’applications générant des images 3D mais ciblant les terminaux mobiles, ainsi que l’auto-complétion lors du remplissage de formulaires.

Android 4.4 : « Kit Kat »

Android 4.4 KitKat semble être une mise à jour avant tout visuelle, néanmoins à y voir de plus près : Google a introduit un nombre impressionnant de petites nouveautés.

L’accent est mis, comme toujours, sur les performances, mais KitKat est livré avec le but d’optimiser le travail déjà accompli, ce qui rend Android encore plus efficace. En particulier dans tous les appareils moins nobles qui n’ont pas les processeurs de première classe. D’après les ingénieurs Android, les applications natives développées par Google consomment moins de ressources et nécessitent donc une plus faible quantité de RAM, Android KiKat 4.4 est donc compatible avec les appareils qui intègrent seulement 512 Mo de RAM. 

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Google a apporté quelques modifications visuelles au système. Premièrement, la version KitKat est bien plus adaptée pour les « hautes résolutions » au delà de 450 dpi.

Cette haute densité de pixels va nécessiter de nouveaux designs et des icônes plus soignés, de la part des développeurs. Pour rappel, la plupart des smartphones « haut de gamme » ont introduit des dalles de très haute-définition (1080p) sur des écrans entre 4,7 et 5,5 pouces.

C’est aujourd’hui la dernière mise à jour en date.